Un nouveau projet d'accord sur le financement des programmes climatiques, dévoilé lors de la 29e session de la Conférence de l'ONU sur les changements climatiques (COP29), propose d'allouer au moins 1.300 milliards de dollars (1.230 milliards d'euros) par an aux mesures de protection du climat et d'adaptation aux impacts du changement climatique, selon un document de 34 pages publié mercredi. Le projet, élaboré avec la participation des pays en développement, vise à répondre aux besoins des pays les plus pauvres du monde, même si plusieurs questions controversées restent en suspens, a rapporté l'AFP.
Le projet d’accord accorde une aide financière prioritaire aux pays les moins développés économiquement, principalement les pays africains, qui réclament au moins 220 milliards de dollars de financement annuel. Les petits États insulaires, aux prises avec la montée du niveau de la mer, réclament 39 milliards de dollars pour remédier aux vulnérabilités liées au climat.
Le projet initial, préparé par l'Égypte et l'Australie, a fait l'objet d'une forte réaction de la part des pays en développement le 12 novembre. Les critiques ont fait valoir que le document favorisait les intérêts des pays riches et industrialisés, sans répondre de manière adéquate aux besoins des économies vulnérables.
En réponse à cette situation, la nouvelle proposition propose trois options pour mobiliser des ressources financières. La première option, soutenue par les pays en développement, prévoit que le financement de la lutte contre le changement climatique soit exclusivement financé par les pays industrialisés. La deuxième option, soutenue par les États riches, suggère d’élargir le bassin de pays donateurs pour inclure les économies émergentes riches, comme la Chine. Une troisième option, fondée sur un compromis, offre une approche équilibrée mais ne résout pas encore les désaccords entre les parties.
Les délégués à la COP29 vont maintenant s’engager dans des négociations intensives pour finaliser l’accord, les discussions devant se poursuivre jusqu’au 22 novembre. Le résultat devrait être une étape cruciale dans l’alignement des flux financiers mondiaux sur les objectifs d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.
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